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Éditorial : Dessine-moi un ballon jaune et noir !
18 juin 2025, 22:04

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Il est des livres qui, à chaque lecture, vous parlent autrement, selon l’heure, l’âge, ou l’état du cœur. Ainsi en est-il du « Petit Prince », l'ouvrage le plus traduit au monde après la Bible, paru en plus de six cents langues et dialectes différents, écrit par l'aviateur français Antoine de Saint-Exupéry. Il arrive qu’il offre une bouffée d’air pur, un espoir silencieux qui rend tout possible. D’autres fois, il agit comme un miroir limpide, révélant nos doutes, nos rêves oubliés et nos vérités simples. Mais toujours, il nous rappelle ceci : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » À l’ASEC Mimosas, cette maxime résonne comme un credo. Car derrière chaque passe, chaque course, chaque but, il y a un engagement invisible, une passion silencieuse, une quête de sens et de beauté. « Est-ce qu’un but compte vraiment, s’il n’est pas marqué avec le cœur ? », demanderait le Petit Prince. Et nous lui répondrions que chez nous, chaque but est d’abord un rêve devenu geste. Comme le Petit Prince apprivoise le renard, nous apprenons à apprivoiser le football. Pas seulement en accumulant les victoires ou les trophées, mais en construisant une relation durable avec le jeu, les joueurs, les supporters, et les valeurs qui nous rassemblent. L’ASEC Mimosas, ce n’est pas simplement un club. C’est une planète singulière dans l’univers du football africain. Une école de formation, une philosophie de jeu, une manière d’être fidèle à l’enfance du football : celle où l’on joue avec le cœur avant de jouer avec les pieds. « Pourquoi les adultes parlent toujours de résultats, et jamais de rêves ? » La question, innocente et profonde, nous renvoie à notre mission : former des hommes avant de former des champions, révéler des talents mais aussi des consciences, nourrir la tête autant que les jambes. Comme l’aviateur dans le désert, nous savons ce que c’est que de se retrouver seuls face à des défis immenses : manque de moyens, pression du résultat, concurrence féroce. Mais comme le Petit Prince, nous choisissons de croire en l’essentiel : la formation des jeunes, le travail invisible des éducateurs, l’amour du maillot transmis dès les premières foulées. « Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé », disait le renard. C’est le lien que nous tissons chaque jour avec nos supporters, nos joueurs, nos dirigeants, nos partenaires. « Est-ce que les éducateurs savent qu’ils cultivent des graines d’étoiles ? » Sans doute pas toujours. Mais à l’ASEC, chaque jeune formé est une promesse, une lumière discrète qui peut un jour éclairer les plus grandes scènes du monde. Être Mimos, c’est être responsable d’un héritage, mais surtout d’un avenir. C’est croire qu’un terrain de football peut être, comme une rose sur une planète lointaine, ce qu’on a de plus précieux au monde. 

 Benoît YOU

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