Depuis plusieurs jours, on observe une accumulation préoccupante d'ordures ménagères dans certains quartiers, notamment à des carrefours ou devant des portes et immeubles. Des niches à ordures pleines dégagent une odeur nauséabonde, attirant mouches et autres insectes. Les chiens et chats se régalent dans les restes étalés sur le sol mouillé, ce qui aggrave la situation sanitaire.

À la Riviera-Palmeraie, dans la commune de Cocody, non loin de l’école de danse Rose Marie Guiraud, le tas d’ordures très visible témoigne de l’ampleur du problème. Lors d’une visite effectuée par l’équipe de pressecotedivoire.ci, ce jeudi 19 juin 2025, le constat était le même dans plusieurs quartiers environnants. En interrogeant des habitants, notamment une vendeuse, il apparaît que la société chargée du ramassage ne passe plus aussi régulièrement qu’auparavant. Elle explique : « Depuis plusieurs jours, les camions ne viennent plus la nuit pour récupérer les ordures, sûrement à cause des pluies. »

Elle ajoute : « Les gars ne passent plus la nuit pour ramasser les ordures, ce qui fait que les poulets, chiens et autres animaux viennent jouer dans les déchets, les dispersant partout. Je balaie constamment, mais avec la pluie, tout devient vite sale et ça déborde. On espère qu’ils viendront récupérer tout ça rapidement. »

En se rendant devant un immeuble, on remarque un vigile en train d’échanger avec un jeune homme. Ce dernier lui propose de vider la niche à ordures en échange d’argent. « Je propose au jeune de vider la poubelle parce que les agents habituels ne viennent plus régulièrement, et les ordures débordent, ce qui sent mauvais et attire les mouches. Certains locataires préfèrent faire appel à ces jeunes pour éviter que la situation ne s’aggrave, surtout avec la pluie qui salit tout et aggrave la problème », confie le vigile.

Mais cette situation soulève une question importante : ces ordures entassées sont-elles uniquement dues à l’interruption du ramassage à cause des pluies, ou existe-t-il d’autres facteurs en jeu ?

Il est probable que la saison des pluies complique effectivement le travail des sociétés de collecte, rendant leur passage plus difficile ou moins fréquent. Cependant, d’autres éléments comme la gestion inadéquate des déchets, le manque d’équipements adaptés ou encore la sensibilisation insuffisante des habitants pourraient également contribuer à cette crise sanitaire. Sans oublier le mauvais état des routes. 

Il est urgent que les autorités locales et les sociétés de gestion des déchets trouvent des solutions pour assurer un ramassage régulier, même en période de pluie, afin de préserver la salubrité publique et la qualité de vie des habitants.

Sonia FAITAI