Poutine propose, Trump ramène
Alors que la tension reste vive entre Téhéran et Tel-Aviv, Vladimir Poutine veut se porter artisan de paix. Le président russe a déclaré, en marge d’un sommet à Saint-Pétersbourg, tenu Mercredi 18 juin 2025, que la Russie était prête à jouer un rôle de médiateur dans le conflit Iran-Israël. Pékin approuve, Washington ricane.
L’entretien entre les deux chefs d’État s’est tenu en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg. Selon le conseiller du Kremlin, Louri Ouchakov, « notre dirigeant a confirmé la volonté de la Russie de mener d’éventuels efforts de médiation (dans le conflit entre Israël et l’Iran]), si nécessaire ».
Le président russe a, lui-même, qualifié le dossier de « délicat », ajoutant cependant : « Il faut bien sûr être très prudent, mais à mon avis, dans l'ensemble, une solution peut être trouvée ».
Face à cette main tendue, Pékin a répondu favorablement. Xi Jinping estime que ce type de médiation peut « servir à désamorcer la situation aiguë actuelle ». Les deux dirigeants ont convenu d’instruire leurs services diplomatiques pour un échange d’informations et d’analyses sur le sujet dans les prochains jours.
Mais cette ambition russe ne fait pas l’unanimité sur la scène internationale. Donald Trump, fidèle à son ton sarcastique, a sèchement taclé son ancien homologue : « Il a proposé de faire le médiateur. J’ai dit : fais-moi une faveur, fais le médiateur pour toi-même. Occupons-nous de la médiation pour la Russie d'abord, ok ? Tu peux t'occuper de ça plus tard. »
Dans le même temps, en Iran, le Kremlin constate une « consolidation de la société autour des dirigeants politiques », ce qui semble renforcer sa volonté d’intervenir dans la région.
Dominique Koba
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