Le Premier ministre ivoirien heureux de remettre du matériel agricole aux producteurs à la clôture du SARA 2025
C’est par une cérémonie de remise de matériel agricole, acquis dans le cadre du Programme de production alimentaire d’urgence en Côte d’Ivoire (2PAU-CI), financé par le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Agence Japonaise de Coopération internationale (JICA), à hauteur de 170 milliards de Francs CFA que les portes de la 7e édition du salon de l’agriculture et des ressources animales a fermé ses portes le dimanche 1er juin 2025 au Parc des expositions d’Abidjan.
Au cours de la distribution de plusieurs dizaines de tracteurs, motoculteurs et pulvérisateurs aux producteurs, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, maître d’œuvre de cette organisation a insisté sur la nécessité de promouvoir la mécanisation, l’agriculture numérique et les biotechnologies. Il a profité pour annoncer l’actualisation prochaine du Programme national d’investissement agricole (PNIA), fruit d’un travail concerté avec le secteur privé et les partenaires au développement.
«Ce programme pilotera les investissements agricoles pour la décennie à venir, avec pour objectif majeur la souveraineté alimentaire. Par ailleurs, le ministre a rappelé que toute politique agricole ambitieuse doit intégrer les impératifs environnementaux, notamment : la réduction de l’empreinte écologique de la production ; une gestion durable des déchets agroalimentaires et valorisation des productions locales et l’amélioration de la qualité nutritionnelle des aliments », a til fait savoir.
Bien avant, le samedi 31 mai 2025, lors de la cérémonie de clôture des travaux scientifiques du SARA 2025, le bilan provisoire a été révélé au nombreux public qui a fait le déplacement Des engagements d’intentions d’investissements, portant sur un montant total de 406 milliards FCFA, y ont été pris par des partenaires
L’on a alors appris que le SARA attire de plus en plus de monde en quantité, mais aussi en qualité. Ainsi, selon les chiffres provisoires 414 730 personnes ont visité le salon (+3,7% comparés à 2023) et plus de 105 panels, conférences, ateliers (+31,25% par rapport à 2023) enregistrés au SARA 2025. Aussi, 27 000 participants (35% de femmes et 65% d’hommes) ont pris part aux différents panels, conférences et ateliers. Dans ce nombre, 60% étaient des professionnels et 25% des étudiants. Enfin, parmi les délégations qui ont participé à cette 7e édition du SARA, 64% était d’Afrique, 26% d’Europe et 10% d’Asie.
« Un événement à la hauteur des enjeux agricoles du continent… »
Kobenan Kouassi Adjoumani a d’ailleurs salué un événement à la hauteur des enjeux agricoles du continent. « Le déferlement humain que nous avons observé ici est difficile à raconter. Il faut simplement le vivre », a-t-il déclaré, mettant en avant la mobilisation exceptionnelle des exposants, investisseurs, chercheurs, partenaires techniques et publics venus d’Afrique et d’ailleurs.
Pour lui, le SARA 2025, ponctué de panels de haut niveau et de conférences stratégiques, a permis de faire émerger des solutions concrètes aux défis de la souveraineté alimentaire, tout en traçant les grandes lignes d’une agriculture africaine en pleine mutation.
« Le SARA n’est plus seulement un événement. C’est une plateforme stratégique de décision, d’action et d’innovation pour nourrir durablement l’Afrique », a-t-il lancé, sous les applaudissements nourris du public.
Il a mis l’accent sur plusieurs leviers essentiels à la transformation agroalimentaire du Sara, notamment une volonté politique affirmée et adossée à une stratégie nationale cohérente ; des investissements dans les infrastructures rurales (routes, zones de transformation, unités de conditionnement) ; une financement inclusif, notamment à destination des petits exploitants et le renforcement des organisations professionnelles agricoles, pour une meilleure structuration des filières.
Le Premier ministre Robert Beugré Mambé, a, pour sa part, mis en lumière l’importance stratégique des zones Est et Ouest de la Côte d’Ivoire, caractérisées par leurs forêts humides, pour le développement agricole du pays. Il a souligné la nécessité de valoriser ces régions à travers des pratiques agricoles durables, en y intégrant des technologies modernes afin d’accroître la productivité tout en préservant les écosystèmes naturels.
Il a réaffirmé les engagements du gouvernement en faveur de la modernisation du secteur agricole, notamment à travers la mécanisation et la digitalisation des exploitations ; la formation des jeunes agriculteurs ; le déploiement d’infrastructures rurales adaptées et la mise en œuvre de politiques publiques favorables à la souveraineté alimentaire et à la résilience climatique.
Avec la Chine comme pays invité d’honneur, le SARA 2025 qui s’est tenu du 23 mai au 1er juin 2025 a également renforcé sa dimension internationale et son ouverture aux partenariats stratégiques. Le salon s’impose désormais comme une plateforme incontournable pour bâtir une souveraineté alimentaire solide et tracer les voies d’un avenir agricole prospère pour l’Afrique.
Solange ARALAMON
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