Édito
À la veille de lancer une nouvelle campagne africaine, porteuse d’autant d’espoirs que d’incertitudes, il n’est jamais inutile de se retourner sur le chemin déjà parcouru.
Certes, nos dernières participations ne nous ont pas encore permis de soulever une nouvelle fois un trophée continental, mais elles ont offert une confirmation précieuse : notre club a bel et bien retrouvé sa place parmi les meilleures formations du continent, renouant ainsi avec une tradition d’excellence qui avait marqué de son empreinte les décennies 1990 et 2000. De 1990 à 2008, notre club s’était en effet imposé comme un habitué du gratin africain, atteignant régulièrement le Top 8 des compétitions majeures de la CAF. Qu’il s’agisse de la Coupe d’Afrique des Clubs Champions, disputée jusqu’en 1997, ou de la Ligue des Champions ensuite, nous étions devenus un adversaire incontournable, au même titre que les géants égyptiens d’Al Ahly et du Zamalek ou encore l’Espérance Sportive de Tunis. Ce statut de club de premier plan se traduisait par un palmarès remarquable : vainqueur de la Ligue des Champions en 1998, la Super Coupe d’Afrique en 1999, une finale disputée en 1995 et trois demi-finales atteintes. Autant de résultats qui inscrivaient notre nom dans l’histoire du football continental. Certes, la période comprise entre 2008 et 2017 fut plus difficile. Mais un grand club se mesure aussi à sa capacité de résilience et de reconstruction. Depuis 2017, notre équipe a progressivement retrouvé sa place au plus haut niveau africain. Les participations régulières aux phases de poules, en Ligue des Champions comme en Coupe de la Confédération, en témoignent. Mieux encore, ces campagnes nous ont permis de franchir des caps importants : deux qualifications en quarts de finale et deux en demi-finales sont venues confirmer la progression de notre projet sportif. Cette constance nous a d’ailleurs permis de figurer aujourd’hui à la 13e place du classement des clubs africains, preuve tangible que nous avons regagné une crédibilité et une stature à l’échelle continentale. Bien sûr, nous sommes encore éloignés de l’objectif ultime. Mais la dynamique est réelle et elle rappelle, par bien des aspects, celle des années fastes. La régularité retrouvée, la capacité à se hisser dans le Top 8, la confiance et l’expérience engrangées, tout cela constitue le socle sur lequel bâtir de futures conquêtes. L’histoire nous rappelle qu’aucun succès n’arrive par hasard : il se prépare, il se construit, saison après saison, campagne après campagne. Malgré des moyens financiers bien inférieurs à ceux des clubs qui nous devancent, nous démontrons qu’avec de la rigueur, de la patience et une vision claire, il est possible de rivaliser avec les plus grands. Voilà décrite la dynamique actuelle !
Après ces mots, place au terrain et plus particulièrement au Levy MWANAWASA Stadium de Ndola qui sera le théâtre de notre entrée en campagne, en espérant qu’il confirmera la tendance des dernières saisons.
Benoît YOU
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