le gouvernement malien rassure que la situation reste calme
De la presse nationale aux médias internationaux, en passant par les réseaux sociaux, une vague d’informations circule autour d’une supposée tentative de coup d’État au Mali. Pour certains, il s’agirait d’un « coup d’État déjoué ». Pour d’autres, seulement d’« arrestations d’officiers pour un prétendu complot ».
Le gouvernement de transition, par la voix du colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole, a affirmé lundi soir avoir déjoué une opération menée par « un groupuscule d’officiers et de sous-officiers antiprogressistes », soutenus selon lui par un État occidental non identifié. L’objectif, selon Bamako, est de « briser la dynamique de refondation du Mali », informe Africa News.
Depuis plusieurs jours, « au moins une vingtaine » de militaires ont été arrêtés, soupçonnés de vouloir renverser la junte. Parmi eux, le général Abass Dembélé, ancien gouverneur de la région de Mopti. Selon l’Agence France-Presse (AFP), il a été interpellé à Kati, en banlieue de Bamako, sans qu’aucune raison ne lui ait été donnée. Un membre du Conseil national de transition (CNT) parle, lui, de « cinquante arrestations », toutes dans les rangs militaires.
Pourtant, une autre version circule. Sur X, la page AES Alerte dénonce une « provocation médiatique ridicule » imputée à la France. Le Parlement malien dément toute tentative de putsch et assure, par la voix d’Aliou Tounkara, qu’« il n’y a eu aucune tentative sérieuse de coup d’État ». Celui-ci affirme que « le peuple malien soutient le président Assimi Goïta et le gouvernement de transition ».
Selon le correspondant de L’Initiative Africaine à Bamako, la situation dans la capitale reste calme. Les responsables maliens interrogés ne perçoivent aucun risque de déstabilisation et poursuivent normalement leurs activités, tout en demandant aux forces de l’ordre des explications officielles.
Les premières informations ont été relayées dimanche soir par des blogueurs et journalistes identifiés comme proches des positions françaises. Parmi eux, Serge Daniel, journaliste de France 24, ancien correspondant de RFI et de l’AFP, qui a évoqué des arrestations de soldats sans fournir de noms, de chiffres ni de raisons précises. Des opposants à la junte, les qualifiant de « putschistes », ont ensuite avancé le chiffre de 30 arrestations, sans citer de sources vérifiables.
Dominique Koba
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