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Handball : championnes de la D2 et promues en D1, les filles de Kennedy de Bouaké ont besoin du soutien des autorités locales
Aujourd'hui, 09:36

Déterminées et soudées, les joueuses de Kennedy de Bouaké ont déjoué tous les pronostics en s’imposant face au RAC

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C’est un exploit dont toute la ville de Bouaké peut être fière. L’équipe féminine de handball de Kennedy de Bouaké a été sacrée championne de deuxième division nationale, ce dimanche 3 août 2025 à l’Agora de Yopougon, en s’imposant face au légendaire RAC de Charles Légré sur le score de 28 à 25. Une victoire synonyme de montée en première division, fruit d’un engagement collectif et d’un travail de longue haleine.

Grâce à cette performance pleine de courage et de détermination face à une équipe qui a marqué l’histoire du handball ivoirien, les jeunes filles venues du centre de la Côte d’Ivoire, désormais promues en D1, affichent clairement leur ambition pour la saison à venir

Créée il y a seulement deux ans, l’équipe a connu une progression remarquable. Son président, Nawa Coulibaly Ousmane, l’a rappelé au micro de pressecotedivoire.ci :

« C’est une jeune équipe. Cela fait deux ans que nous l'avons montée. L’année dernière, on n’a pu monter en Ligue 1. Malheureusement, vu que nos enfants étaient très jeunes, elles n’ont pas eu l’expérience. On est revenu à la Ligue 2 une seconde fois, on vient de monter. Voilà, et cette fois-ci, on est champion de la Ligue 2. L’an dernier, on était vice-champion, cette année, on est champion. Donc je pense que les enfants ont acquis une certaine expérience. Cette fois-ci, on a notre mot à dire en D1. On vient pour y rester. »

Une fierté pour Bouaké, un appel à l’aide

Kennedy de Bouaké n’est pas qu’un club : c’est le symbole d’un quartier et de toute une ville. « Nous sommes de Bouaké. Kennedy, c’est un quartier de Bouaké. Ce sont des jeunes filles qu’on encadre depuis leurs bas âges. Elles ont atteint un certain niveau. C’est la seule de Bouaké, je peux même dire de l’intérieur du pays, qui va jouer la division 1. On va continuer de travailler pour qu’elles puissent avoir un très bon niveau pour le championnat. »

Malgré les efforts fournis, le club fait face à un manque criant de moyens, et le soutien local est encore trop faible selon le président : « Les autorités de Bouaké ne sont pas trop regardantes. La seule personne qui nous aide, c’est le gouverneur du district autonome de la Vallée du Bandama, du nom de Jean Claude Kouassi. Il nous a offert un jeu de maillots à hauteur de 400.000 F CFA. Et le transport, très souvent, il assure. C’est le seul qui nous soutient actuellement. »

Le président du club appelle à une véritable mobilisation autour de l’équipe : « On invite les autres aussi à se joindre à lui pour nous aider, parce que c’est une jeune équipe. Elle répond au nom de la communauté. Donc on a besoin de moyens financiers pour les encadrer, pour pouvoir vraiment représenter dignement la commune de Bouaké. C’est le moment même de se signaler autour de nous. Voilà, parce que nous représentons la commune aujourd’hui. C’est Bouaké qui est venu défier Abidjan sur son territoire et on a remporté. Donc, il est vraiment important qu’on se réunisse autour de nous pour qu’on puisse faire une bonne saison. »

Gaël ZOZORO

 

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