Affaire 4e mandat, le porte-parole du gouvernement répond à l’opposition : « Le mandat de trop, je ne sais pas ce que ça représente »
Le gouvernement apporte son soutien à Alassane Ouattara pour un autre mandat
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Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a répondu aux opposants, notamment Pascal Affi N’Guessan et Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale qui estiment que le 4e mandat d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire est de trop.
Mardi, Alassane Ouattara a dit oui à son parti, le RHDP qui sollicitait qu’il se présente pour un autre mandat à la tête du pays.
Répondant donc à ces opposants, Amadou Coulibaly estime que la candidature du président Ouattara est un facteur de stabilité.
« Le mandat de trop, je ne sais pas ce que ça représente », a-t-il déclaré, Amadou Coulibaly, après un Conseil des ministres, balayant les accusations d’illégitimité d’un revers de main.
Selon lui, la décision du président Ouattara de briguer un nouveau mandat est motivée par des considérations de stabilité nationale, de sécurité régionale et de confiance internationale.
« Le président s’est exprimé. Il a estimé que les défis actuels exigent de l’expérience. Sa seule présence rassure : les bailleurs, les investisseurs, les partenaires. Le crédit du président est un atout pour le pays », a-t-il insisté.
Le porte-parole est allé plus loin en convoquant l’histoire pour justifier la longévité politique d’Alassane Ouattara. Citant Angela Merkel, Helmut Kohl, Konrad Adenauer ou encore Franklin D. Roosevelt, il a affirmé que la démocratie peut rimer avec stabilité à travers un leadership prolongé, lorsque ce dernier bénéficie de la confiance du peuple.
« Quand vous avez un leader qui inspire, qui développe son pays, pourquoi changer ? Roosevelt a redressé l’Amérique, Merkel a stabilisé l’Allemagne. Les peuples les ont élus, non pas par défaut, mais par conviction », a-t-il argumenté.
Face aux accusations de dérive constitutionnelle, M. Coulibaly a rappelé que la candidature d’Alassane Ouattara est conforme au droit en vigueur :
« Nous sommes un État sérieux. Le président ne serait pas candidat si la Constitution ne le permettait pas. »
Il conclut en appelant à la responsabilité des acteurs politiques : « Il faut arrêter de penser à soi. Il faut penser au pays. Et penser au pays avec honnêteté, c’est reconnaître que le leadership du président rassure. »
Si l’opposition conteste cette candidature, Amadou Coulibaly l’invite à faire confiance à la démocratie. « Ce sont les Ivoiriens qui votent. Et s’ils décident de reconduire le président Ouattara, alors il aura un autre mandat », a-t-il conclu.
Lambert KOUAME
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