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Présidentielle 2025 : à l'Élysée, Emmanuel Macron et Alassane Ouattara ignorent les cas Gbagbo, Thiam, Soro et Blé Goudé
Aujourd'hui, 00:35

Le président Alassane Ouattara reçu par Emmanuel Macron à l'Élysée, mardi 16 juillet 2025, pour évoquer la sécurité régionale, la crise au sein de l’UEMOA et la présidentielle ivoirienne sans mention des opposants exclus du scrutin

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Le président ivoirien Alassane Ouattara a été reçu à l’Élysée, mardi 16 juillet 2025, par son homologue français Emmanuel Macron pour une rencontre de haut niveau. Sécurité régionale, stabilité institutionnelle et coopération économique ont été au cœur des échanges entre les deux chefs d’État. Mais un point notable a attiré l’attention : l'absence totale de discussion sur la radiation de la liste électorale de plusieurs figures majeures de l’opposition ivoirienne : Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé.

Alors que la Côte d’Ivoire se dirige vers une élection présidentielle cruciale prévue le 25 octobre 2025, ces quatre grandes figures de la scène politique ont été exclues de la liste électorale définitive publiée par la Commission électorale indépendante (CEI). Une décision qui les rend inéligibles et soulève de vives inquiétudes sur l’inclusivité du processus électoral.

Selon le média Jeune Afrique, aucune allusion à ces radiations n’a été faite durant l’audience. À la place, la lutte contre le terrorisme dans l’espace de l’Alliance des États du Sahel (AES) – comprenant le Mali, le Niger et le Burkina Faso – a occupé une large partie de l’entretien. La France, malgré son retrait militaire de ces pays, continue d’y jouer un rôle indirect, notamment via les formations dispensées à l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville, en Côte d’Ivoire, où un exercice s’est tenu du 16 au 19 juillet 2025 avec les forces béninoises.

Autre sujet clé : la crise institutionnelle au sein de l’UEMOA, provoquée par la volonté de certains régimes militaires de s’imposer à la tête de l’organisation. Ouattara a réaffirmé son opposition à une présidence de l’UEMOA par un pays en transition militaire prolongée, notamment le Burkina Faso. Emmanuel Macron s’est dit en phase avec cette position.

La question de la monnaie unique ouest-africaine, l’éco, a également été abordée. Le président français a réitéré le soutien de Paris à ce projet d’intégration monétaire porté par la CEDEAO, tout en appelant à une accélération du processus, jusqu’ici ralenti par des désaccords techniques et politiques.

Enfin, toujours selon Jeune Afrique, Alassane Ouattara a profité du déjeuner pour évoquer les préparatifs de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, assurant son homologue que le scrutin se déroulera dans un climat apaisé. Mais à aucun moment les cas de Gbagbo, Thiam, Soro ou Blé Goudé n’auraient été évoqués.

GZ

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