Le secteur du transport urbain en Afrique de l’Ouest évolue rapidement sous l’effet des innovations technologiques. En Côte d’Ivoire, cette dynamique se traduit par de nouveaux partenariats entre plateformes numériques, PME locales et entrepreneurs indépendants. Ce changement progressif modifie profondément l’organisation du secteur, en renforçant sa professionnalisation et sa rentabilité.

À Abidjan, où les ambitions pour la mobilité urbaine sont immenses, les opérateurs traditionnels restent majoritairement informels. Beaucoup gèrent moins de 10 véhicules, sans outils numériques, ni accès au crédit bancaire. C’est dans ce contexte que des plateformes comme Yango proposent un accompagnement structuré : outils digitaux, encadrement formel, incitations économiques. Ces dispositifs transforment peu à peu les transporteurs en véritables chefs d’entreprise.

Abdourahim Diallo, ancien cadre reconverti dans le transport, est un exemple éloquent. Grâce à sa collaboration avec Yango, il a fait passer sa flotte de 2 à 37 véhicules en deux ans, générant plus de 300 millions FCFA de chiffre d’affaires cumulé et créant une soixantaine d’emplois.

D’autres initiatives concrètes voient le jour : forfaits mobiles subventionnés avec MTN, avances de trésorerie jusqu’à 300 000 FCFA via COFINA et Yabx. Aujourd’hui, plus de 1 720 PME africaines collaborent avec Yango, un chiffre en hausse constante.

Au-delà des infrastructures, ces partenariats technologiques pourraient bien dessiner les contours d’une nouvelle économie, plus inclusive, ancrée dans l’innovation locale et capable de faire évoluer l’informel vers la croissance durable.

GZ