Vous consultez la nouvelle version du site. Pour accéder à l'ancienne version, cliquez ici.
Flash info
Restauration du couvert forestier: le ministre Laurent Tchagba obtient un engagement fort du Brésil pour les projets ivoiriens
Hier, 17:21

Le ministre Laurent Tchagba a encore une fois réussi un grand coup au Brésil

Ecoutez cet article en audio

Lire
Continuer
Pause
Arrêter

Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a scellé, le jeudi 10 juillet 2025, un accord de coopération stratégique avec le Brésil, en matière d’agroforesterie. Ce, au terme d’une audience accordée par la ministre brésilienne de l’Environnement, Mme Marina Silva, selon un communiquédont pressecotedivoire.ci a recu copie.

Accompagné de S.E.M. Diamoutené Alassane Zié, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Côte d’Ivoire auprès de la République fédérative du Brésil, le ministre Tchagba a présenté à son homologue les cinq axes fondamentaux de la stratégie nationale de restauration des forêts ivoiriennes, fondée sur une approche intégrée de l’agroforesterie et du développement durable.

Le premier axe porte sur la coopération Sud-Sud en faveur d’une agriculture régénératrice. Il s’agit d’explorer, entre pays tropicaux, des partenariats stratégiques autour de modèles agricoles conciliant sécurité alimentaire, inclusion sociale et régénération des écosystèmes, par le recours à des solutions fondées sur la nature.

Le deuxième axe concerne le développement de concessions forestières orientées vers l’agroforesterie. À ce titre, les cadres juridiques et les expériences brésiliennes en matière de concessions publiques durables sont examinés, avec une attention particulière portée aux systèmes agroforestiers et à l’implication active des communautés locales.

Le troisième axe s’intéresse au financement de la transition vers une agriculture à faibles émissions de carbone. Il vise à tirer parti des instruments financiers développés au Brésil (notamment les crédits verts, les obligations environnementales et les fonds publics comme le BNDES et le CPR-Verde) afin de soutenir les projets de régénération rurale en Côte d’Ivoire.

Le quatrième axe est centré sur la coopération technique avec l’EMBRAPA, l’Institut brésilien de recherche agricole. L'expertise de celui-ci est reconnue à l'échelle internationale, en matière d'agriculture tropicale, en systèmes agroforestiers (SAF) et en restauration des paysages productifs. Ce qui constitue un levier précieux pour accompagner les efforts ivoiriens. Cette collaboration prévoit des échanges scientifiques et techniques réguliers.

Enfin, le cinquième axe met l’accent sur le renforcement des capacités à travers les échanges de connaissances et la formation mutuelle. Il s’agit de mettre en place des mécanismes permanents de partage de bonnes pratiques, de favoriser les missions techniques croisées et de former des ressources humaines qualifiées en agroécologie, en climat et en gestion durable des paysages.

Le ministre Laurent Tchagba a exprimé sa volonté de bâtir un partenariat solide et durable avec le Brésil, fondé sur des résultats concrets et un transfert d’expertise mutuellement bénéfique.

En réponse, Mme Marina Silva a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre de ses projets de restauration forestière, soulignant la volonté du Brésil de partager ses réussites à travers des solutions adaptées aux réalités locales.

« Nous allons entrer dans des volets plus techniques pour chacun de ces projets », a-t-elle déclaré, marquant ainsi une ouverture claire vers l’opérationnalisation de cette coopération.

La délégation ivoirienne, composée notamment de M. Coulibaly Lacina, Directeur général de PALMCI, a pu, au cours de cette mission, mieux appréhender les cadres politique, juridique et institutionnel dans lesquels le Brésil, référence mondiale en matière de biodiversité tropicale, gère ses ressources naturelles à grande échelle.

Cette visite ministérielle faisait suite à une mission technique préalable conduite par des experts ivoiriens issus des secteurs forestier, agricole, financier et scientifique, qui s’étaient rendus en Amazonie brésilienne le 14 juin 2025. Cette mission d’exploration avait permis d’évaluer les enjeux liés à l’agroforesterie appliquée au palmier à huile et à l’hévéa, et avait recommandé l’organisation d’une mission de haut niveau, concrétisée par cette initiative officielle menée par le ministre Laurent Tchagba.

Solange ARALAMON 

Donnez votre avis