À l’approche de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, Rebecca Yao, présidente de l’ONG Femmes Ivoiriennes en Politique,  a mobilisé le mardi 1er juillet 2025, à la Rotonde de l’Assemblée nationale à Abidjan, des femmes issues des partis politiques, de la société civile, des institutions étatiques ainsi que des communautés religieuses et traditionnelles, pour une table ronde. 

Une rencontre de deux jours, organisée en collaboration avec le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), présidé par Namizata Sangaré, pour réfléchir au rôle des femmes dans un processus électoral apaisé. Placée sous le thème : « Quelle contribution des femmes pour un processus électoral 2025 inclusif, cohésif et sécurisé ? », cette initiative vise à renforcer la place des femmes dans la construction de la paix et de la démocratie.

Dans son discours d’ouverture, Rebecca Yao n’a pas mâché ses mots. Avec gravité et détermination, elle a alerté sur les tensions qui couvent à l’approche du scrutin, appelant à une mobilisation féminine forte pour prévenir toute crise. « Le spectre de la division nous menace. C’est le moment de montrer la force du leadership féminin », a-t-elle déclaré.  

S’inspirant de la marche historique des femmes de Grand-Bassam, elle a insisté sur la nécessité pour les participantes de dépasser les clivages partisans et de travailler ensemble à la formulation de solutions concrètes pour un climat électoral serein. « Nous ne sommes pas ici pour des débats contradictoires, mais pour construire un consensus national », a-t-elle précisé.

Loin d’un simple événement symbolique, cette table ronde se veut un véritable espace de dialogue et d’engagement. Rebecca Yao exhorte les femmes à prendre leur responsabilité dans tous les secteurs – politique, administration, médias, culture, religion, ruralité , afin de bâtir un avenir commun, loin des violences et du chaos.

« Ne vivons pas dans le déni. Si nous n’agissons pas maintenant, nous en paierons toutes les conséquences », a-t-elle lancé. 

De son côté, la présidente du CNDH, Namizata Sangaré, a souligné que cette formation avec les femmes issues des partis politiques vise à renforcer l’engagement des femmes leaders de Côte d’Ivoire, tous secteurs confondus, afin qu’elles se mobilisent et s’unissent autour d’actions de sensibilisation en faveur d’élections apaisées. «  Ensemble, nous pouvons relever le défi d’un processus électoral apaisé. Illustration concrète du pouvoir de la solidarité féminine », a-t-elle indiqué. 

EA