les signataires, heureux de conclure un accord de paix
La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda s’apprêtent à tourner une page noire de leur histoire. Un accord de paix visant à mettre fin au conflit armé dans l’est de la RDC a été paraphé, jeudi 18 juin 2025 à Washington aux États-Unis. La signature officielle est prévue pour le samedi 27 juin 2025, sous l’œil attentif des États-Unis et du Qatar, médiateurs dans ce processus.
Le texte, encore provisoire, s’inspire d’une déclaration de principes, approuvée en avril 2025. Il comprend des engagements clairs. « Le respect de l’intégrité territoriale et l’arrêt des hostilités », selon le communiqué publié par le Département d’État américain au nom des trois pays et du Qatar.
Les discussions, étalées sur trois jours dans la capitale américaine, ont permis un « dialogue constructif portant sur les intérêts politiques, sécuritaires et économiques » entre représentants de la RDC et du Rwanda. Résultat : un accord qui prévoit le désengagement, le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques.
Dans l’est congolais, les populations n’ont connu que la guerre, le bruit des bottes et l’odeur du sang. Depuis plus de trois décennies, ce territoire, riche en ressources naturelles, est ravagé par des violences qui ont causé des milliers de morts et le déplacement de plus de 7 millions de personnes. Le groupe rebelle M23, soutenu par Kigali selon l’ONU et Washington, a récemment conquis des positions stratégiques, menaçant directement les grandes villes comme Goma et Bukavu.
Le texte évoque une « intégration conditionnelle » des éléments armés non étatiques, comme les combattants du M23. Une décision qui ne manque pas de soulever des interrogations, notamment sur l’avenir des localités conquises par les rebelles. Qui les administrera ? Sous quel drapeau ?
Dominique Koba
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