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Syndicat des acheteurs et vendeurs d’or et de diamant de Côte d’Ivoire (SAVOD-CI): le premier president Soumahoro Brahima, ambitionne de restructurer le secteur
Hier, 14:28

Le président de savod-Ci en compagnie des membres du syndicat.

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Les acteurs du commerce de l’or et du diamant en Côte d’Ivoire ont mis en place le Syndicat des acheteurs et vendeurs d’or et de diamant de Côte d’Ivoire (SAVOD-CI), le samedi 14 juin 2025, à l’issue de l’assemblée générale constitutive tenue à la Maison des anciens combattants, au Plateau à Abidjan.

Le tout premier président élu du SAVOD-CI est Soumahoro Brahima, gérant de la société Scoop Ivoiror, pour un mandat de deux ans, renouvelable une seule fois. Visiblement heureux apres sin élection,, le nouveau président a tenu à remercier tous les membres présents pour leur confiance. « Nous allons faire du SAVOD-CI, un puissant pilier de défense, de structuration et de développement du tissu économique formel de notre secteur », a-t-il déclaré.

Dans son discours d’orientation, le président élu n’a pas esquivé les réalités du terrain. Il a d’entrée annoncé la couleur : « Nous fondons de grands espoirs en cette structure qui sera un instrument d’accompagnement du gouvernement dans sa lutte contre les maux qui minent le secteur minier, notamment l’orpaillage illégal ». Pour lui, cette élection est un départ placé sous le signe de la rigueur et de la structuration.

Le secteur aurifère ivoirien, bien qu’en expansion, souffre d’une série de dérives : orpaillage clandestin, prolifération de bureaux d’achat illégaux, blanchiment de capitaux, financement de réseaux mafieux. Face à ce constat, Soumahoro Brahima se veut clair : « Le mandat sera placé sous le sceau de la structuration du syndicat. Nous allons asseoir les bases solides pour encadrer les acteurs, lutter contre les pratiques frauduleuses et accompagner les réformes en cours ».

Pour donner du corps à cette vision, le SAVOD-CI prévoit déjà de s’impliquer activement dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, en synergie avec les autorités compétentes. Un engagement fort, à l’heure où le secteur minier est de plus en plus surveillé à l’international.

Au-delà de la régulation, c’est aussi une ambition économique que porte ce syndicat. « Dans quelques années, je vois notre syndicat comme une plateforme d’échange, un levier d’ouverture vers l’extérieur. Lorsque le secteur sera assaini, il ne s’agira plus de lutter, mais de construire un environnement des affaires plus attractif, avec des partenariats gagnant-gagnant », projette Soumahoro Brahima.

Cette déclaration sonne comme un appel lancé aux opérateurs légaux, souvent laissés-pour-compte face à l’anarchie du marché informel. Pour eux, ce syndicat pourrait bien devenir une bouée, un cadre structurant où leurs préoccupations trouveront enfin une voix.

En clair, c’est un souffle nouveau que ce syndicat entend apporter, dans un écosystème encore trop perméable aux pratiques douteuses. Si les promesses sont ambitieuses, le défi, lui, reste immense. Mais comme l’a martelé son président : « Il faut maintenant matérialiser cette volonté par les actions que nous allons poser sur le terrain ».

Dominique Koba

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