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Développement de la filière rizicole : la CEDEAO ambitionne de la renforcer d’ici 2030
30 mai 2025, 23:30

La délégation de la CEDEAO se dit confiante quant à la réussite du défi du développement rizicole pour atteindre l’autosuffisance dans la sous-région.

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La CEDEAO affiche sa volonté de renforcer la filière rizicole ouest-africaine à l’horizon 2030. Une ambition réaffirmée par la Commissaire aux Affaires économiques et à l’Agriculture, Massandjé Touré-Litse, lors d’un panel tenu au 7ᵉ Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA), le jeudi 29 mai 2025, au Parc des Expositions  de Port-Bouët à Abidjan.

Adopté récemment par le Conseil des ministres de l’organisation, le document stratégique qui régit l’action de l’organisation sous-régionale s’articule autour de sept grands thèmes et identifie seize actions phares, avec pour objectif principal de réduire drastiquement la dépendance de la région vis-à-vis des importations de riz. Actuellement, seulement 62 % de la demande régionale est couverte par la production locale.

Massandjé Touré-Litse a annoncé que douze bassins de production à fort potentiel ont été ciblés pour mettre en œuvre ce plan, répartis à travers l’ensemble de l’espace CEDEAO. Vingt programmes d’investissement ont d’ores et déjà été identifiés, représentant un besoin de financement estimé entre 15 et 19 milliards de dollars. L’objectif c’est d’atteindre 33 millions de tonnes de riz blanchi d’ici 2035, pour répondre à la demande croissante d’une population en forte expansion.

La Commissaire a salué le soutien de la Banque africaine de développement (BAD), qui a alloué 650 millions de dollars aux États membres de la CEDEAO, dans le cadre du programme REWARD, dédié à la chaîne de valeur du riz local. Un mécanisme régional de coordination, placé sous la houlette de l’Observatoire du riz de la CEDEAO (ERO), a été mis en place pour faciliter la mise en œuvre et le suivi de cette feuille de route ambitieuse.

 L’approche de la CEDEAO repose également sur le renforcement des capacités locales. Plusieurs initiatives de formation ont vu le jour, telles que le Rice Millers Academy, le Rice Business Academy, ou encore le Système de Riziculture Intensif (SRI). À cela s’ajoutent des programmes de Matching Grant, des visites inter-États et des missions internationales destinées à favoriser les échanges de bonnes pratiques et l’innovation dans le secteur rizicole.

 Tout en appelant à des partenariats stratégiques, Massandjé Touré-Litse a insisté sur l’importance d’optimiser les ressources disponibles et de préserver les acquis pour atteindre les objectifs fixés.

Des pays comme le Mali, le Nigéria, la Côte d’Ivoire ou encore la Sierra Leone affichent déjà des résultats encourageants. Mais pour la CEDEAO, il est temps d’accélérer la cadence afin de construire une souveraineté alimentaire durable, fondée sur une production rizicole compétitive et résiliente.

 

EA


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