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Lutte contre la fistule obstétricale : la CEDEAO et ses partenaires renforcent leur combat
24 mai 2025, 23:16

Les membres de la CEDEAO ainsi que les partenaires s’engagent à poursuivre la sensibilisation sur la fistule obstétricale au sein des communautés de la sous-région

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La CEDEAO et ses partenaires renforcent leur combat contre la fistule obstétricale, une affection invalidante et stigmatisante touchant des centaines de milliers de femmes en Afrique de l’Ouest. Une conférence régionale de haut niveau s’est tenue le vendredi 23 mai 2025, à Abidjan, au siège de la représentation ivoirienne de la CEDEAO, pour faire le point sur les avancées et relancer l’engagement politique en faveur de son éradication d’ici 2030.

À l’initiative de la CEDEAO, en partenariat avec l’UNFPA et l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS), cette rencontre a mis en lumière les progrès réalisés grâce à une approche holistique de la prise en charge : médicale, psychologique et socio-économique. Selon l’ambassadrice Fanta Cissé, représentante résidente de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, cette dynamique s’inscrit dans le cadre de la campagne régionale lancée le 13 mai 2025 à Abidjan.

«  Les résultats sont prometteurs. La prévalence de la fistule a reculé dans plusieurs pays de la région, passant de 32 % à 29 % dans certains États membres entre 2020 et 2021. Ce progrès est attribué à l’ouverture de centres spécialisés, la lutte contre les mariages précoces et l’excision, et au renforcement des capacités du personnel soignant », a déclaré, Mme Cissé. 

En Côte d’Ivoire, environ 74 000 femmes sont concernées par la fistule obstétricale. À ce jour, 44 000 d’entre elles ont été prises en charge médicalement, et 2 200 ont bénéficié d’un soutien à la réinsertion économique, selon les données de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) de 2021.

« Les victimes, souvent jeunes, subissent rejet, douleur et isolement. Pourtant, leur guérison est possible, leur dignité peut être restaurée », a souligné la professeure Fatou Sow-Sarr, commissaire de la CEDEAO.

De son côté, la ministre du Genre de la Sierra Leone, Dr Istata Mahois, a salué les avancées dans son pays, où la prise en charge de routine est passée de 10 % en 2010 à 80 % pour les cas complexes aujourd’hui.

La CEDEAO entend intensifier ses efforts à l’approche de son cinquantenaire, célébré en mai 2028. L’organisation prévoit notamment un dîner gala pour lever des fonds en faveur de la lutte contre la fistule obstétricale, symbole de son engagement pour la santé et la dignité des femmes de la région.

 

EA

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