Financement des PME : le président de la FIPME, Dr Kanigui Ouattara exhorte les banques à plus de flexibilité

Kouame Lambert

Aujourd'hui, 13:02

Financement des PME : le président de la FIPME, Dr Kanigui Ouattara exhorte les banques à plus de flexibilité

L’appel du président de la FIPME sera-t-il entendu par les banques ?

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Invité du Forum de l’AIP, le président de la Fédération ivoirienne des petites et moyennes entreprises (FIPME), Dr Kanigui Ouattara, a lancé un appel pressant aux établissements bancaires afin d’adopter une approche plus personnalisée dans le traitement des demandes de financement des PME.

Lors de cette rencontre tenue au siège de l’Agence Ivoirienne de Presse à Abidjan-Plateau, Dr Kanigui Ouattara est intervenu sur le thème : « Accès au financement : quelles solutions pour les PME en Côte d’Ivoire ? ». À cette occasion, il a dénoncé une approche bancaire trop rigide et uniforme, qui selon lui, freine l’accès des petites et moyennes entreprises au crédit.

« On a l’impression que les banques ont cousu un habit standard pour tous les demandeurs de financement. Et quand celui-ci ne convient pas, on vous demande de partir », a-t-il illustré de manière imagée.

Le président de la FIPME plaide pour une évaluation individualisée des projets. Selon lui, chaque dossier devrait être examiné avec attention, en tenant compte des spécificités du projet et de l’entrepreneur.

« Peut-être que le projet est bon, mais il a été mal présenté. C’est au financier, à l’expert, de dire ce qu’il faut corriger ou ajuster. Même le montant demandé peut être mal calibré. Il faut accompagner, conseiller, et non rejeter d’emblée », a-t-il insisté.

En amont de cette démarche, Dr Ouattara a également exhorté les entrepreneurs opérant dans l’informel à se formaliser. Pour lui, l’accès au financement passe inévitablement par la régularisation administrative et fiscale.

« Être dans l’informel, c’est choisir de ne pas évoluer. Quand on veut devenir un professionnel aguerri, il faut accepter les règles du jeu. Les banques ne peuvent pas faire confiance à des structures qui ne sont pas structurées », a-t-il affirmé.

Tout en reconnaissant les défis liés à la formalisation – notamment les taxes, les impôts et les charges sociales – il estime que c’est le « prix à payer » pour accéder aux opportunités de développement.

« Il y en a qui ont réussi à s’en sortir. Pourquoi pas nous ? C’est l’ambition de développement qui doit nous pousser à sortir de l’informel. Cela nous ouvre des portes », a conclu Dr Kanigui Ouattara.

Avec cet appel, la FIPME réaffirme sa volonté de voir les PME ivoiriennes jouer un rôle central dans l’économie, à condition de bénéficier d’un environnement financier plus inclusif et plus adapté à leurs réalités.

Lambert KOUAME