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Présidentielle 2025 : Zadi Djédjé, ex-proche de Gbagbo, apporte son soutien au président Ouattara et fustige son ancien leader
Hier, 16:00

Zadi Djédjé a totalement tourné le dos à son ancien mentor Laurent Gbagbo

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Le président de l’Alliance des Ivoiriens pour la Démocratie (AID), Zadi Djédjé, ancien directeur adjoint chargé de la campagne des nouveaux majeurs pour la réélection du candidat Laurent Gbagbo au premier et au second tour de l’élection présidentielle de 2010, a, au cours d’une conférence de presse tenue ce mercredi 7 mai 2025 à Abidjan-Cocody, apporté son soutien à l’actuel président Alassane Ouattara, qu’il appelle solennellement à se porter candidat pour un nouveau mandat.

Dans la même lancée, il a critiqué sévèrement le mouvement « Trop, c’est trop », lancé par son ancien mentor Laurent Gbagbo et qui devrait réunir toutes les victimes de l'injustice, de l'exclusion et du mépris, s’interrogeant sur la portée réelle de ce concept.

Celui qui affirme s’être battu aux côtés de l’ancien régime, animé par la volonté de défendre la Côte d’Ivoire, le peuple et ses valeurs, au péril de sa vie et de celle de sa famille, dit avoir été contraint à l’exil. Un exil qui lui aurait permis de réfléchir profondément.

« Aujourd’hui, je suis revenu. Mais je ne suis pas revenu avec la haine dans le cœur, ni avec le désir de vengeance. Je suis revenu avec la conviction que la Côte d’Ivoire vaut plus que nos divergences. Ce que j’ai compris, c’est que la paix ne se décrète pas. Elle se bâtit, elle coûte et demande de l’humilité, du pardon, et surtout du courage. J’aurais pu choisir le silence, la rancune ou la vengeance. Mais j’ai choisi de parler de dialogue, oui, de dialoguer, de tendre la main. En faisant cela, j’enseigne une vérité profonde », a affirmé le président de l’AID.

En cette année électorale, période très sensible susceptible de raviver les tensions passées, Zadi Djédjé a lancé cet appel : « Que les élections d’octobre 2025 se déroulent dans la paix, la transparence, dans le respect mutuel. Plus jamais les armes, plus jamais l’exil, plus jamais les morts pour une question de choix politique dans notre pays. »

C’est dans cet esprit, a-t-il poursuivi, « que j’apporte mon soutien à la candidature du président Alassane Ouattara pour l’élection présidentielle d’octobre 2025 », précisant que ce soutien n’est ni une soumission, ni un reniement. « C’est un acte de maturité politique, de bon sens et de patriotisme. »

Ce soutien au président Ouattara est partagé par plusieurs présidents de partis politiques réunis au sein de la coalition CPN (Coalition pour la Nation), car, a-t-il ajouté, le bilan du président parle de lui-même : des infrastructures modernes, une économie relancée, un pays stabilisé. « Avec toutes ces réalisations bénéfiques pour les Ivoiriens et pour la Côte d’Ivoire, devrais-je abandonner cet homme au profit d’autres, animés par un esprit de vengeance ou de boycott ? » s’est interrogé l’ancien collaborateur du président Gbagbo, avant de se reprendre aussitôt : « Je dis non, et je dis non. » Il n’a pas manqué ensuite de fustiger certains partis de l’opposition, opposés à un nouveau mandat d’Alassane Ouattara.

« Ce matin, au nom de l’Alliance des Ivoiriens pour la Démocratie, à nouveau, j’appelle solennellement le président Alassane Ouattara à être candidat à l’élection présidentielle, dans l’intérêt de notre pays. Certains ont crié à la trahison, d’autres ont murmuré ; nous sommes traités de vendus, de personnes qui ont vendu la Côte d’Ivoire. Pourtant, son bilan parle », a-t-il lancé.

Se voulant plus incisif, il n’a pas manqué d’égratigner Laurent Gbagbo :
« Certains présidents de partis politiques en Côte d’Ivoire disent : « Trop, c’est trop ». Moi, je voudrais poser la question : en quoi, trop c’est trop ?
Trop, c’est trop à la CAN organisée ? Aux hôpitaux ? Aux universités ? À la croissance ? À la paix ? À la stabilité ? » s’est-il demandé.

Pour lui, face à toutes ces avancées, il est difficilement compréhensible que l’on puisse dire que « trop, c’est trop ». « À cause de quoi, trop, c’est trop ? » a-t-il poursuivi.

Face à cette posture de l’opposition, Zadi Djédjé répond : « Trop, c’est trop, nous en marre. Nous disons trop, c’est trop à leurs provocations, à leurs menaces, à leur volonté d’insurrection qu’ils préparent. Leur "trop, c’est trop” est mal fondé, et cela ne tient pas. »

Et de conclure en affirmant avec fierté qu’il n’appartient plus à son ancien camp. Un camp qui, selon lui, a géré le pouvoir avec légèreté, incapable aujourd’hui d’établir un bilan après la crise postélectorale. « Ce camp, je le refuse aujourd’hui, et je le refuserai demain. Je préfère un camp où l’on se donne les moyens de sécuriser le pays, de penser à sa stabilité », a-t-il conclu.

Lambert KOUAME

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