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La Coalition pour l’Alternance pacifique en Côte d’Ivoire annonce l’organisation d’un grand meeting à Abidjan le 31 mai (porte-parole)
Aujourd'hui, 16:33

La CAP-Côte d’Ivoire déterminée à faire aboutir leurs exigences

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La Coalition pour l’Alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-Côte d’Ivoire) prévoit des actions d’envergure, avec en point d’orgue l’organisation d’un grand meeting à Abidjan, le 31 mai 2025. L’annonce a été faite par sa porte-parole, Dr Simone Ehivet Gbagbo, au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 5 mai 2025 à la Maison du Parti du PDCI-RDA.

Poursuivant, elle a indiqué que d’autres actions suivront. Mais avant ce grand rassemblement, la CAP-Côte d’Ivoire, qui souhaite interpeller l’opinion nationale et internationale, entreprendra une tournée d’information et d’échanges auprès des chancelleries, des groupes religieux, des chefferies traditionnelles et des organisations syndicales.

Pour toutes ces actions, la coalition entend faire usage de tous les moyens légaux et démocratiques pour se faire entendre et exprimer la volonté populaire.

« La CAP-Côte d’Ivoire demande donc à ses militantes, militants, sympathisants et à l’ensemble des Ivoiriens épris de paix et de justice, de rester debout, mobilisés et à l’écoute des mots d’ordre à venir », a lancé Simone Gbagbo.

La mise en œuvre de ces actions, a-t-elle précisé, résulte de la situation socio-politique actuelle, marquée par des tensions de plus en plus vives.

« L’environnement socio-politique s’est fortement dégradé à l’occasion de la révision de la liste électorale en 2025. Il est à craindre qu’il se détériore davantage au fil des étapes du processus électoral, à l’approche des élections d’octobre 2025 », a-t-elle alerté, avant de marteler : « le climat politique se crispe et le climat social se détériore ! »

Elle a cité comme exemple la convocation du porte-parole du PDCI-RDA, député de la Nation, dans une préfecture de police, pour avoir simplement annoncé une manifestation pourtant autorisée dans toutes les démocraties modernes.

Selon elle, « les ingrédients pour une explosion sont progressivement réunis, sous nos yeux ».

En dressant un sombre tableau des violences ayant émaillé les élections présidentielles précédentes, la CAP-Côte d’Ivoire exprime le vœu de voir ce cycle de violences enfin prendre fin.

« La CAP-Côte d’Ivoire estime qu’il est temps d’agir, en concertation avec tous les acteurs, pour restaurer un climat de confiance et un environnement politique apaisé, propice à des élections sans violences en 2025. Nous ne devons plus compter de morts à l’issue des élections », a-t-elle exhorté.

Sur les causes de la dégradation du climat politique, l’ancienne Première dame a notamment dénoncé le refus du dialogue politique par le gouvernement, le manque d’écoute face aux revendications légitimes de l’opposition concernant la révision de la liste électorale en 2024, et la nécessité de la reprendre en 2025.

Elle a aussi critiqué la liste électorale provisoire, établie de manière approximative, comportant de nombreuses anomalies, ainsi que la suspension des représentants du PPACI, du PDCI-RDA et du FPI des activités de la CEI, qu’elle considère comme un autre symptôme du malaise profond que traverse le pays.

Elle a par ailleurs souligné que le président Laurent Gbagbo, l’ancien Premier ministre Guillaume Soro et le ministre Charles Blé Goudé ont été écartés du processus électoral, et que des manœuvres sont actuellement en cours pour tenter d’exclure le président Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA de la compétition. Elle a également dénoncé le projet d’un quatrième mandat que le RHDP voudrait imposer au président Alassane Ouattara.

Face à cette situation tendue, la CAP-Côte d’Ivoire appelle le pouvoir et toutes ses structures à œuvrer à la création d’un environnement politique et social apaisé, en convoquant un dialogue politique incluant les partis d’opposition et les organisations de la société civile.

Elle réaffirme en outre la nécessité urgente d’engager les réformes minimales indispensables à des élections transparentes, inclusives et crédibles en 2025.

La CAP-Côte d’Ivoire exige ainsi, l’organisation effective de la révision de la liste électorale en 2025, la dissolution de la CEI actuelle et la mise en place d’un organe véritablement indépendant, sans représentants des partis politiques, l’audit de la liste électorale, la réintégration de Laurent Gbagbo, de l’ancien Président de l’Assemblée nationale Soro Kigbafori Guillaume et du ministre Charles Blé Goudé sur la liste électorale.

Elle s’oppose fermement à toute tentative de radiation de M. Tidjane Thiam, Président du PDCI-RDA et Président de la Conférence des Présidents de la CAP-Côte d’Ivoire, de ladite liste.

« La CAP-Côte d’Ivoire réclame avec insistance la convocation d’un dialogue politique national. Elle annonce à toute la nation qu’elle poursuivra ses actions pour faire aboutir ses revendications en faveur d’élections inclusives et sans violence », a conclu Simone Gbagbo.

Lambert KOUAME

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