Plusieurs centaines de journalistes ont marché pour la liberté de la presse en Côte d'Ivoire
C’est à travers une grande marche dans les artères de la commune de Cocody à Abidjan que les journalistes ivoiriens, à l'initiative de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), ont commémoré la 32e journée mondiale de la liberté de la presse. La Caravane s’est achevée au stade de la Haute fréquence de la Radio télévision ivoirienne (RTI). Une occasion pour M. Sanogo Bakary Conseiller technique, représentant le ministre de la communication Amadou Coulibaly de présenter les avancées en la matière de liberté de la presse en Côte d’Ivoire.
A l’en croire, quelques mois des élections
présidentielles en Côte d’Ivoire, l'animation du débat politique dans les
médias publics et privés témoignent de la vitalité de la démocratie dans ce
pays.
« Les journalistes participent activement aux
débats, en toute liberté, dans le respect des lois en vigueur, ainsi que des
règles d'éthique et de déontologie. Jamais dans l’histoire de la démocratie de
ce pays, les débats politiques n’ont atteint un tel niveau de liberté sans
engendrer des actes de représailles ou de violence », a-t-il signifié.
Il a rappelé que l’Etat ivoirien est conscient de l'importance capitale de la
presse dans le processus de consolidation de démocratie. Raison pour laquelle
il accorde une attention particulière au développement des médias et à la
promotion du métier de journaliste.
À l’en croire, le gouvernement ivoirien demeure résolument attaché à la liberté de pensée et d'expression, notamment sur les questions sociales, culturelles, économiques et politiques.
M. Sanogo a fait remarquer que la vision d'une presse économiquement viable commence à porter ses fruits. Ce grâce à la volonté du Gouvernement et à l'appui de l'Etat, notamment à travers l'Agence de soutien et de développement des médias (ASDM).
« Le gouvernement poursuivra son accompagnement en
raison du rôle stratégique de la presse dans la consolidation de l’État de
droit, de la démocratie et de la gouvernance. À travers l’ASDM, il continuera
de soutenir les médias dans leur modernisation et leur transition vers le
numérique », a t-il assuré.
Toutefois, il n’a pas manqué relever quelques défis d'ordre socio-économique qu’il ne faut pas occulter. Il s’agit entre
autres des risques liés à l’Intelligence artificielle (IA), tels que la
désinformation, la manipulation de l’opinion publique ou encore la menace
potentielle sur la cohésion sociale.
« Les journalistes doivent faire preuve de discernement, car l’IA, tout en étant un outil puissant, peut également fragiliser les fondements de la démocratie si elle est mal utilisée », a-t-il recommandé, pour coller au thème de cette édition : « « Informer dans un monde complexe : l’impact de l’Intelligence artificielle sur la liberté de la presse ».
En l’absence du président de l’Union nationale des
journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Jean-Claude Coulibaly, la marche a été
conduite par Tchè Bi Tchè, 1er vice-président de l’Union. À travers cette mobilisation, les journalistes
ivoiriens ont une fois de plus réaffirmé leur engagement pour un exercice
libre, responsable et sécurisé de leur métier.
Solange ARALAMON
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