Santé sexuelle et reproductive : des journalistes instruits aux bonnes normes





sante-sexuelle-et-reproductive-des-journalistes-instruits-aux-bonnes-normes


 A l’initiative de la coalition des acteurs de la société civile dénommée " Action contre les Grossesses non Désirées et à Risque (AGnDR)", en partenariat avec les organisations non gouvernementales internationales Médecins du Monde (MdM) et Pathfinder International à travers son projet RESOnance,   organise depuis le jeudi 19 septembre,  à l’Hôtel "Akparo" de Dabou, un atelier de formation sur la clarification des valeurs et de transformation des attitudes des journalistes sur les droits en santé reproductive des adolescentes et jeunes.
Il s’est agit pour ces organismes de donner les bonnes informations à une trentaine de journalistes (presse écrite,  presse numérique,  bloggeurs et radio ) sur les conséquences de l’avortement clandestin et son impact sur la mortalité maternelle ainsi que le cadre légal national, régional et international sur la santé sexuelle et reproductive (SSR) et particulièrement le protocole de Maputo ont  meublé les travaux.
Les participants ont échangé sur les pratiques et les techniques journalistiques qui peuvent permettre d’améliorer sensiblement et substantiellement la communication autour des enjeux de la santé sexuelle reproductive (SSR)  des adolescentes et jeunes. 
Des discussions qui ont permis de définir, au terme de cette rencontre qui a pris fin le samedi 21 septembre, à la mise en place d’une feuille de route, mais aussi et surtout à la création d’un réseau d’hommes et femmes de médias sensibles aux questions de la reproduction sexuelle  pour  le suivi des articles de presse sur la SSR.

En effet, l’article 14 du Protocole de Maputo garantit le droit de la femme à la santé sexuelle et reproductive (SSR) et demande en particulier aux États africains d’appliquer les mesures appropriées pour permettre l’avortement sécurisé  dans certaines circonstances. Et en vue de contribuer à l’accès des femmes aux services complets d’avortement en lien avec ce Protocole. 

En octobre 2015, 37 des 54 pays africains avaient ratifié ce Protocole, mais nombre d’entre eux ont tardé à modifier la législation nationale pour prendre en compte cette dimension. Le taux de mortalité maternelle de la Côte d’Ivoire, de 645 décès pour 100 000 naissances vivantes selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), hisse le pays au rang des taux de mortalité maternelle les plus élevés d’Afrique.
 Et en Côte d’Ivoire, la sexualité est précoce, car plus de 75% des filles et 59,4% des garçons de 15 à 24 ans ont déjà eu des rapports sexuels (EDS 2012).

L’enquête "Performance Monitoring and Accountability" 2020 (PMA 2020) réalisée en 2017, montre aussi que le taux de prévalence contraceptive est estimé à environ 21 %, et les besoins non-satisfaits en Planification familiale sont évalués à 33%.

Toujours selon PMA 2020, l’on estime que 4 à 5% des femmes en âge de procréer ont eu un avortement potentiel dans les 12 mois précédant l’enquête, soit entre 210 000 et 288 000 avortements par an en Côte d’Ivoire alors que ce pays a l’une des lois les plus restrictives sur l’avortement dans le monde.
Solange ARALAMON 

Partarger cet article

En lecture en ce moment

Agression des journalistes : le PDCI condamne et s’excuse

Assoa Adou (FPI) : «Nous irons aux élections législatives, en accord avec Laurent Gbagbo»