Le RHDP répond au PDCI-RDA et au PPA-CI : C’est la " paranoïa politique (…) d’une coalition funeste"





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Le Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP ; parti au pouvoir), dans une déclaration, a répondu au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) et au Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI). Ces deux partis d’opposition avait dénoncé les menaces du procureur de la République en plein dialogue politique et estimé que cette concertation ne faisait pas parti des priorités du président de la République, Alassane Ouattara. Pour le RHDP, c’est une " paranoïa d’une "coalition funeste".

REACTION DU RHDP SUITE A LA DECLARATION  

CONJOINTE DU PDCI-RDA ET DU PPA-CI

A travers une déclaration conjointe en date du 3 Janvier rendue publique le 5 janvier dernier, le PDCI-RDA et le PPA-CI se sont violemment insurgés contre la récente conférence de presse du Procureur de la République du 27 Décembre, avant de se livrer à un procès d’intention à la fois désobligeant et outrageant à l’égard du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, qu’ils accusent de manœuvrer pour torpiller le Dialogue politique qu’il a pourtant initié, pour consolider la paix et la réconciliation nationale.

Par ailleurs, ces deux partis estiment que le sujet du dialogue politique n’a pas occupé une place importante dans le discours à la nation de SEM le Président de la République et en déduisent, par conséquent, qu’il n’en fait pas une priorité.

Le RHDP voudrait marquer sa surprise face aux accusations d’une légèreté déconcertante et aux analyses erronées contenues dans cette déclaration.

Le RHDP tient à faire observer que le dialogue politique engagé par le Président de la République et conduit par les Premiers Ministres successifs, à commencer par feu Amadou GON COULIBALY, poursuivi par Feu Hamed BAKAYOKO, est à sa cinquième (5ème) phase avec le Premier Ministre Patrick ACHI.

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Le RHDP se réjouit des avancées notables enregistrées et des convergences de vue lors des précédentes phases du dialogue politique. Ainsi, il est important de rappeler les acquis et les décisions qui en ont résulté notamment :

- le dégel des avoirs ;

- la libération des prisonniers ;

- le retour des exilés ;

- l’amnistie ;

- l’indemnisation des victimes des crises successives ;

- la recomposition de la CEI ;

- la révision du code électoral ;

- la réinsertion des ex-exilés dans l’administration ;

- les rencontres de haut niveau entre les Présidents Alassane OUATTARA et Henri Konan BEDIE ; Alassane OUATTARA et Laurent GBAGBO ; Alassane OUATTARA et Affi N’GUESSAN ;

- l’organisation d’élections législatives avec la participation historique de tous les partis au scrutin législatif du 6 mars 2021, et ce pour la première fois depuis 20 ans.

Le RHDP fait observer que ces quatre phases du dialogue politique ont favorisé le retour de la confiance entre les principaux acteurs de la classe politique, entre les acteurs de la société civile, ainsi qu’entre ces derniers et le Gouvernement. En outre, elles ont permis de renouer le fil de la fraternité et de favoriser la cohésion sociale. La cinquième phase devrait contribuer à consolider ces acquis.

Le RHDP voudrait rappeler que la recherche de la vérité sur les faits qui se sont produits en Côte d’Ivoire au cours de la période ciblée par les enquêtes n’est pas inconciliable avec la réconciliation, encore moins le dialogue politique.

Le RHDP tient à rappeler que ces faits sont d’une gravité telle qu’il importe de savoir ce qui s’est réellement passé et surtout de connaître le degré de participation des personnes incriminées. Cela nous semble capital et même préalable à la réconciliation véritable que les Ivoiriens appellent de tous leurs vœux.

La Justice ivoirienne est donc dans son rôle ; le Procureur de la République est dans le champ de ses prérogatives lorsqu’il informe l’opinion publique des suites judiciaires d’une procédure qui, en réalité, n’a pas commencé le 27 décembre 2021, mais ne fait que se poursuivre.

C’est pourquoi le RHDP note que la suspicion fondée sur la coïncidence entre la date de la conférence de presse du Procureur de la République et la date butoir de dépôt des propositions, relève du procès d’intention, sinon de la paranoïa politique. Il est du reste de notoriété que les enquêtes visant à faire la lumière sur les violences meurtrières survenues lors des élections présidentielles du 30 octobre 2020 étaient déjà en cours, bien longtemps, avant la reprise du dialogue politique.

Le RHDP se souvient des dégâts humains et matériels consécutifs aux violences perpétrées lors de la désobéissance civile, entre septembre et novembre 2020 occasionnant 85 morts et 500 blessés. Ce mot d’ordre visait ni plus ni moins à déstabiliser les institutions de la République dans un ultime assaut contre notre démocratie et l’unité nationale.

A cet égard, le RHDP tient à relever que le dialogue politique ne saurait être une entrave au fonctionnement normal de la justice, car, ce que le PDCI-RDA et le PPA-CI qualifient de « graves accusations assorties de menaces de poursuites judiciaires, contre des dirigeants des partis de l’opposition », s’inscrit dans le cadre de procédures régulièrement engagées par les autorités judiciaires compétentes. Les décisions prises à l’issue de ces procédures s’imposent à tous, et ne peuvent participer à juste titre que de l’indépendance des pouvoirs.

Le RHDP est d’autant plus outré que le PDCI-RDA et le PPA-CI exigent l’impunité pour les auteurs de ces violences meurtrières, sans exprimer la moindre repentance, ni un minimum de respect pour la mémoire et la douleur des victimes de ces douloureux événements et de leurs familles.

Pour sa part, le RHDP exige que justice soit rendue aux victimes conformément aux textes en vigueur et que les décisions qui seront prises à l’issue de ces procédures en cours s’imposeront à tous, sans préjuger qu’elles puissent faire l’objet, ultérieurement, de compromis à l’occasion d’un dialogue politique.

Le RHDP constate que le PDCI-RDA et le PPA-CI veulent se servir de ce Dialogue politique pour s’assurer une immunité juridictionnelle et une impunité, sans toutefois reconnaître leurs forfaits. Au demeurant, le dialogue politique n’est à cet égard aucunement constitutif d’une occasion d’exonérer  à priori des hommes politiques des actes justiciables qui leur sont opposés.

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Le RHDP prend à témoin, l’opinion publique nationale et internationale sur le manque de sérieux et de sincérité du PDCI RDA et du PPA CI, relativement au dialogue politique.

Au total,

- Le RHDP dénonce avec force les insinuations malveillantes et les dérives d’une coalition funeste qui manœuvre inlassablement contre la vérité et l’œuvre de justice.

- Le RHDP rappelle que la justice n’est pas l’antithèse de la paix et du dialogue, que la poursuite du processus judiciaire doit se faire parallèlement au Dialogue politique en cours

- Le RHDP confirme que le dialogue et la consolidation de la paix restent des priorités pour le Président de la République qui ne ménage aucun effort pour l’heureux aboutissement du processus.

Le RHDP réitère ses vives félicitations et ses remerciements au Président de la République pour l’initiative du dialogue politique, et l’encourage à demeurer serein devant les provocations et à maintenir le cap sur les objectifs visés à travers son programme de Gouvernement qui se résume au bien-être de la population.  

Fait à Abidjan, le 06 janvier 2022

POUR LE RHDP    

LE PORTE PAROLE PRINCIPAL

 KOBENAN KOUASSI ADJOUMANI

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