Au pied du mur





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La CEI a proclamé hier la liste des candidats pour les législatives du 6 mars 2021. Au pied du mur, on verra le vrai maçon. Au-delà des bavardages, des publications excessives sur les réseaux sociaux, on constate que de nombreux partis politiques se sont montrés incapables de présenter des candidatures sur l’ensemble du territoire national. Seul le rassemblement des Houphouétistes pour la paix a pu présenter 255 sur 255. Le cas le plus flagrant est celui de Lider, version Mamadou Koulibaly et Nathalie Yamp qui n’a pu présenter que huit candidats pour tout le pays. A quoi a donc servi toute la campagne de dénigrement orchestrée contre Alassane Ouattara et son régime depuis 10 ans dans le cadre des « Jeudi de Koulibaly » sur la toile ?  Koulibaly et compagnie doivent comprendre que le peuple ne les suit pas. C’est un désaveu dont il doit tenir compte et logiquement s’éclipser de la scène politique parce que ceux pour qui il dit se battre ne le suivent pas.  Ni Alassane Ouattara, « son cacamou » (Ndlr: sa bête noire) ni la CEI ne sont responsables de cette défaite électorale avant l’ouverture du scrutin.

C’est pareil pour Mabri Toikeusse l’homme qui s’est flingué parce que le RHDP ne l’a pas retenu comme son candidat en lieu et place d'Amadou Gon Coulibaly. Le scrutin du 6 mars donne à Mabri l’occasion de montrer à Alassane Ouattara qu’il a eu tort de ne l’avoir pas positionné comme son successeur. Au lieu de saisir cette opportunité en or pour organiser un raz-de-marée, que non. Le parti de Mabri en collaboration avec le FPI, le Cojep et autres partis, n’a pu postuler que dans 30 circonscriptions sur 255. Tout ce bruit pour ça ? on se perd en conjectures. C’est donc un homme si faible sur le plan national qui voulait diriger tous les Ivoiriens ?  Finalement, on pourrait se demander ce qui a poussé le patron de l’UDPCI à refuser le perchoir du conseil économique et social pour cette aventure sans issue aux cotés de Henri Konan Bédié et d'Eds? La politique, on ne cessera jamais de le dire se fait sur le terrain et non dans les salons feutrés de Cocody-ambassades, surtout bien installés dans des maisons qui appartiennent à l’État.

A la lumière de ce que la Commission Electorale Indépendante a publié, comment expliquer que le PDCI, le plus vieux parti avec plus de 70 ans d’existence, ne puisse pas avoir des candidats dans toutes les régions du pays notamment au Nord. Aujourd’hui le septentrion ivoirien qui avait adoubé leprésident Houphouët-Boigny, a définitivement tourné le dos au Pdci. Le constat est implacable. C’est d’abord et avant tout, l’échec personnel du président Bédié qui a passé magistère à créer des citoyens de seconde zone.

Le verdict du scrutin du 6 mars est prévisible. Ça ne peut être qu’une victoire écrasante du Rhdp qui s’est donné les moyens de gagner. Le poussin qui doit devenir un coq se voit. Que peut faire une opposition divisée et désunie face à l’ogre RHDP qui a le vent en poupe. Pendant que l’opposition et ses chefs appelaient leurs militants à ne pas s’enrôler et à déchirer plus tard les cartes d’électeurs le parti d’Alassane Ouattara labourait le terrain pour semer les graines de sa victoire du 6 mars. Bédié et ses compagnons de fortune peuvent-ils récolter les fruits d’un arbre qu’ils n’ont pas planté. C’est très peu probable et presqu’impossible. Ce serait une vraie quadrature du cercle. Ils ont beau crier à la fraude, le peuple n’est pas dupe.

 

SW

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