L’ambassadeur Aly Touré, porte-parole principal du mouvement Côte d’Ivoire Vision, a publiquement félicité Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) pour avoir pris l’initiative de rencontrer les autorités ivoiriennes pour poser clairement les problèmes de l’opposition. Même s’il juge que l’initiative est venue un peu tard, il la trouve tout de même salutaire.
"Je félicite le président Affi N’Guessan. Même si son initiative arrive un peu en retard", a-t-il soutenu. Avant de s’interroger : "A quoi ça a servi à vilipender le président Affi pour ensuite l’encourager à aller voir les autorités " ? Il a appelé la classe politique à être conséquente avec elle-même : "Il faut qu’on soit conséquent avec nous-mêmes. On ne peut pas dire qu’on ne reconnaît pas l’autorité et dans le même temps, on va voir cette même autorité pour parler de Gbagbo. Quelle est cette logique de boycotter la Commission électorale indépendante (CEI) et aller s’asseoir pour discuter du code électoral" ? Il a conclu en reconnaissant que le "dialogue entre Affi et le pouvoir a permis de régler beaucoup de problèmes".
Dans son propos, SE Aly Touré, expliquant le changement de dénomination de son mouvement, a indiqué que Convergence 2020 (ancienne dénomination) s’est inscrite dans une plus grande logique de vulgarisation et d’appropriation de la notion d’émergence. Il était donc question d’obtenir un consensus minimum autour de cette vision nationale dont la réalisation nécessite l’implication ou la participation de tous. "Notre action visait donc en premier chef à éviter la résurgence des conflits à travers l’engagement de tous les enfants de ce pays à reconnaître notre communauté de destin et à réaffirmer notre ferme volonté à vivre ensemble", a-t-il fait savoir. Aujourd’hui, selon l’orateur, Côte d’Ivoire Vision veut pleinement participer au débat.
À ceux qui auraient des ambitions de prise de pouvoir par des moyens non-démocratiques, l’ambassadeur a tenu un discours clair : "Aucun schéma ne peut fonctionner en dehors des élections (…) que l’opposition s’apprête donc à aller aux élections".
Modeste KONE