Six mois après son AVC, et malgré plusieurs retours au pays, dont un “définitif” fin mars, le président Ali Bongo Ondimba reste invisible à Libreville, suscitant les interrogations.
Le 23 mars, des milliers de Gabonais s’étaient pressés pour accueillir leur président, de “retour définitif” après cinq mois d’absence quasi ininterrompue, en convalescence à l’étranger après avoir subi un AVC fin octobre lors d’un déplacement en Arabie Saoudite.
Durant plusieurs jours, M. Bongo avait reçu personnalités politiques et membres de la majorité. Son compte Twitter avait repris du service et les communiqués se succédaient au rythme des visites.
“Le chef est en super forme!”, avait lâché, à l’issue d’un Conseil des ministres, celui de l’Economie Jean-Marie Ogandaga.
Mais depuis vingt jours, nouveau calme plat.
Les soldats de la Garde républicaine (GR, rattachée à la présidence) ne sont plus sur le bord de mer, où ils veillaient habituellement au passage du chef de l’Etat chaque matin.
“Il a disparu des écrans radars depuis le 4 avril”, note l’opposant Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, signataire d’un “appel à agir” avec neuf autres personnalités.
Seul événement inscrit à l’agenda présidentiel: les cérémonies du 17 avril, journée gabonaise des droits de la femme.
Pour l’occasion, son épouse Sylvia Bongo a remis, sur l’estrade de la présidence, le prix de sa fondation éponyme. A ses côtés, une pléiade de ministres, mais pas son mari, absent.
L’hebdomadaire Jeune Afrique, s’appuyant sur les horaires de décollage du jet privé de la présidence vers la capitale anglaise, assure que le président a de nouveau quitté le pays, cette fois pour Londres, où sa femme dispose d’une maison dans le chic quartier de Mayfair. Lire la suite ...