Depuis Adzopé, Gbagbo répond à ses détracteurs : « Si je n’ai pas eu peur d’Houphouët lui-même, ce n’est pas de ses enfants que je vais avoir peur »





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En meeting de clôture, ce samedi 10 décembre à Adzopé, l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, n’a pas manqué de répondre à ceux qui ont tenté d’empêcher la tenue de sa visite d’ « amitié » dans la région de la Mé.

A quelques jours du début de cette visite, des actes d’intimidation et de violences avec destruction des affiches géantes de cette visite ont été perpétrés à Akoupé et Adzopé, rappelle-t-on.

Devant la foule nombreuse qui a effectué le déplacement au stade d’Adzopé, le président du Parti des peuples africains (PPA-CI), a rappelé aux individus qui ont tenté d’empêcher sa venue dans la région de la Mé que depuis son enfance, il affronte les difficultés et que ce ne sont pas ces petites difficultés qui vont lui faire peur.

« Non ! Quand même, il faut me respecter un peu. Leur Parti, s'appelle comment là ? RHDP, c’est le rassemblement des Houphouétistes. Si je n’ai pas eu peur d’Houphouët lui-même, ce n’est pas de ses enfants que je vais avoir peur. Comment j’aurai peur de ceux qui font association avec son nom », s’est interrogé l’ancien secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI).

Il n’a toutefois pas manqué d’exprimer qu’il a été « très attristé » de voir que quelques personnes voulaient l’empêcher d’aller « chez lui ».

« Quand je n’étais pas président, je venais ici. Quand j’étais président, je venais. Quand je ne suis plus président, je viens ici. D’où vient brusquement que Gbagbo ne doit pas venir ici. Où étiez-vous quand il venait ici ? Je ne suis pas Akyé, mais je suis d’ici », a rappelé Gbagbo pour qui, on ne peut pas empêcher un homme politique d’aller dans une région. Car en le faisant, crée le tribalisme.

« Vous qui connaissez le pays, vous qui connaissez l’histoire, allez leur expliquer que celui-là, c’est Gbagbo et c’est chez lui ici », a-t-il appelé et d’expliquer qu’on n’a pas besoin d’être une ethnie pour être d’une région.

Pour lui, il faut décourager ceux qui sèment de telles idées, car a-t-il ajouté, « nous avons trop souffert pour le multipartisme pour que des jeunes gens viennent pour mettre cela en péril ».

Le président du PPA-CI, estime que « ceux qui se sont excités » ont peur des combats dans leur propre parti. Et de les appeler à trouver la solution entre eux et non à s’acharner sur lui qui a déjà eu tout et qui cherche à aider les autres. « J’ai été député, président de la République, je veux quoi encore. J’ai peur de quoi encore ? », a-t-il conclu.

Lambert KOUAME

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